English follows
Les efforts successifs pour s’engager dans les Amériques n’ont pas été adéquatement appuyés. Par conséquent, l’influence du Canada est devenue de plus en plus marginale au sein de la diplomatie multilatérale des Amériques. L'expertise du Canada concernant la région s'est affaiblie en même temps que son rayonnement diplomatique. Après avoir été exclu des nouveaux processus régionaux d’intégration, tels que la CELAC et l’UNASUR, le Canada doit faire de l’OEA un instrument clef de son engagement dans l’hémisphère.
Cette Déclaration fait plusieurs recommandations en vue de renouveler le rôle du Canada en Amérique latine et les Caraïbes de manière significative et urgente. Nous souhaitons que la Déclaration contribue à actualiser notre vision des Amériques, en mettant l’accent sur des enjeux de démocratie, de croissance durable et équitable, de coopération multilatérale et de protection des droits des personnes et des communautés.
The successive efforts to engage with the Americas have not been followed through, with the consequence that Canada’s influence has become increasingly marginal in multilateral diplomacy. After having been left out of major regional integration processes, such as CELAC and UNASUR, Canada’s place in the OAS must be a key focus of its engagement in the hemisphere. Canada’s diplomatic visibility in Latin America and the Caribbean has, for the most part, actually diminished and Canada’s knowledge and expertise on the region continue to lag behind the country’s interests. This Declaration makes several recommendations towards a renewed vision for Canada’s role in Latin America and the Caribbean in which the focus is on democratic governance, shared and sustainable growth, multilateral cooperation, the protection of human rights and the empowerment of communities.
English follows
DÉCLARATION EN FAVEUR D'UN ENGAGEMENT ACTIF DU CANADA DANS LES AMÉRIQUES
Montréal, décembre 2015
Préparée par Victor Armony (UQAM) et Michèle Rioux (UQAM).
Premiers signataires: Mathieu Arès (Université de Sherbrooke), Max Cameron (University of British Columbia), Laura Macdonald (Carleton University), Jean-François Mayer (Concordia University), Cynthia Milton (Université de Montréal), Philip Oxhorn (McGill University), Viviana Patroni (York University), Pablo Policzer (University of Calgary), William Straw (McGill University), Irvin Studin (University of Toronto), Jean-Philippe Thérien (Université de Montréal).
Considérant que l’année 2015 est un jalon pour l’engagement du Canada dans les Amériques.
La présence du Canada dans l’hémisphère a gagné en importance depuis son adhésion à l’Organisation des États Américains, il y a 25 ans. En particulier, les liens d’investissement et de commerce se sont renforcés significativement, alors même que la plupart des pays d’Amérique latine et des Caraïbes vivaient de profondes transformations politiques et économiques. Par ailleurs, plus d’un million de personnes d’origine latino-américaine résident maintenant au Canada. Cette population s’accroît rapidement grâce à l’immigration, et aide au développement de réseaux de relations avec de nombreux pays des Amériques, y compris les États-Unis. Cependant, même si, durant la dernière décennie, les Amériques ont été identifiées comme étant une priorité de la politique étrangère canadienne, l’engagement du Canada dans les principaux forums régionaux ne reflète pas ces changements fondamentaux.
Considérant que l’avenir du Canada, même s’il n’est pas limité par les frontières géographiques, est étroitement lié à celui de la région des Amériques.
L’engagement du Canada dans le système interaméricain (y compris son appui financier à la Banque interaméricaine de développement, ses contributions volontaires à l’OEA pour des programmes spécifiques, son support à la Commission interaméricaine des droits de l’homme et aux missions d’observation électorale) est névralgique. En même temps, la politique canadienne d'aide au développement doit devenir plus généreuse. Le Canada est à même d’acquérir une grande visibilité et de devenir un acteur efficace à travers l’hémisphère, par-delà ses alliés proches ou les pays avec lesquels des accords de libre-échange ont été signés. En contribuant à la construction de rapports fondés sur le dialogue et la transparence entre les gouvernements, la société civile et le secteur privé, le Canada peut veiller à ses intérêts d’une façon socialement et écologiquement responsable.
Considérant que le rôle du Canada en Amérique latine et dans les Caraïbes doit être reformulé de manière significative et urgente.
Les efforts successifs pour s’engager dans les Amériques—à travers des initiatives comme la création de l’Unité de promotion de la démocratie—n’ont pas été adéquatement appuyés. Par conséquent, l’influence du Canada est devenue de plus en plus marginale au sein de la diplomatie multilatérale des Amériques. L'expertise du Canada concernant la région s'est affaiblie en même temps que son rayonnement diplomatique. Après avoir été exclu des nouveaux processus régionaux d’intégration, tels que la CELAC et l’UNASUR, le Canada doit faire de l’OEA un instrument clef de son engagement dans l’hémisphère.
Nous demandons au gouvernement canadien et à ses partenaires de l’OEA de:
Le nouveau gouvernement canadien se dit voué à réaffirmer la place du Canada dans le monde et à contribuer activement à la diplomatie multilatérale. Cet engagement éveille de grandes attentes quant au rôle du Canada dans les Amériques. Ceux et celles qui ont participé à la préparation de cette déclaration observeront et évalueront annuellement le progrès du Canada sur chacun de ces neuf points.
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DECLARATION ON CANADA’S ACTIVE ENGAGEMENT IN THE AMERICAS
Montreal, December 2015
Prepared by Victor Armony (UQAM) and Michèle Rioux (UQAM).
First signatories: Mathieu Arès (Université de Sherbrooke), Max Cameron (University of British Columbia), Laura Macdonald (Carleton University), Jean-François Mayer (Concordia University), Cynthia Milton (Université de Montréal), Philip Oxhorn (McGill University), Viviana Patroni (York University), Pablo Policzer (University of Calgary), William Straw (McGill University), Irvin Studin (University of Toronto),Jean-Philippe Thérien (Université de Montréal).
Considering that 2015 is a landmark year for Canada’s engagement in the Americas;
In the 25 years as a member of the Organization of American States, Canada’s presence in the hemisphere has gained in importance. In particular, investment and trade linkages have strengthened substantially, while most countries in Latin America and the Caribbean went through momentous political and economic changes. Furthermore, over a million people of Latin American and Caribbean descent now live in Canada, a population that is rapidly growing through immigration and is bolstering people-to-people ties with many countries across the Americas, including the United States. But even if during the past decade these regions have been identified as priorities in Canadian foreign policy, Canada’s profile in their main fora has yet to reflect such fundamental shifts.
Considering that Canada’s future—even if not limited by geographical boundaries—is intertwined with that of the region to which it fully belongs;
Canada’s commitment to the inter-American system (including its funding of the Inter-American Development Bank, its voluntary contributions to the OAS for specific programs; its support of the Inter-American Commission on Human Rights and the electoral observation missions) is crucial. Yet, direct development assistance must also be an integral part of Canada’s foreign policy. Canada could become a powerful voice and an effective actor throughout the hemisphere—and not only with close allies or countries with which free trade pacts have been signed. By helping build relations based on dialogue and transparency among governments, civil society, and the private sector, Canada can advance its interests in a socially and environmentally responsible manner.
Considering that Canada’s role in Latin America and the Caribbean needs to be significantly and urgently reshaped;
The successive efforts to engage with the Americas—including Canadian initiatives such as the creation of the Unit for the Promotion of Democracy—have not been followed through, with the consequence that Canada’s influence has become increasingly marginal in multilateral diplomacy. After having been left out of major regional integration processes, such as CELAC and UNASUR, Canada’s place in the OAS must be a key focus of its engagement in the hemisphere. Canada’s diplomatic visibility in Latin America and the Caribbean has, for the most part, actually diminished and Canada’s knowledge and expertise on the region continue to lag behind the country’s interests.
We urge the Canadian government and its OAS partners to:
As Canada’s new government has pledged to reengage the world and actively contribute to multilateral diplomacy, this creates high expectations regarding Canada’s role in the Americas. Those involved with crafting this declaration will monitor and report on Canada’s progress in each of these nine areas on an annual basis.
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