Le sursaut républicain à l’origine de la transition politique du 25 Mars 2012 montre une fois de plus l’attachement du peuple sénégalais à une véritable démocratie.
Les "élites" qui se sont succédées à la tête du Sénégal depuis les indépendances l’ont résolument inscrit dans un processus de paralysie programmée qui trouve ses sources principalement dans l'incapacité de la classe dirigeante à se mettre au service de son peuple. Les pouvoirs successifs ont laissé en héritage une corruption généralisée, des institutions bancales et une pauvreté chronique des populations. Le détournement de fonds publics destinés aux programmes de développement est depuis devenu la règle et l’inaptitude des pouvoirs publics à fournir des services et infrastructures de bases, la norme. Comme le dit si bien Jonathan Lucas, représentant de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, la corruption constitue un crime contre le développement, la démocratie, l’éducation, la prospérité, la santé publique et la justice qui, pour beaucoup de personnes, façonnent les piliers du bien-être social. Au Sénégal, l’état de droit et la justice pour tous sont devenus des concepts abstraits et c’est dans ce contexte, qui ne fait place à aucun investissement durable, que les inégalités s’accroissent entre les populations chaque jour un peu plus.
Il est de notoriété publique que le gouvernement sortant est celui qui a fabriqué le plus de milliardaires éclairs. Les multiples connexions, collusions et accointances entre le pouvoir et ces milliardaires ont été mises au grand jour démontrant ainsi le peu de considération qu’éprouve cette « bande de pillards » pour les biens communs. Des membres du gouvernement sortant ont été cités dans des affaires politico-judiciaires qui coïncident souvent avec un enrichissement personnel aussi soudain qu’inexplicable.
Avec une constance remarquable, le président sortant, Abdoulaye Wade a détourné la mission que lui avait confié le peuple sénégalais pour en définitive la réquisitionner pour lui et les siens. Il s’est mué en monarque dont la descendance, dotée de « pouvoirs divins », mérite toutes les faveurs. Son fils Karim Wade s’est ainsi vu tailler sur mesure un gouvernement bis avec dans son escarcelle la gestion de secteurs stratégiques tels que la coopération internationale, les transports aériens, les infrastructures et l’énergie. Le super-ministère de Karim ne représenterait pas moins de 50% du budget national:
* En 2002, Karim Wade a été nommé conseiller spécial de son papa-président. Il était en charge de la mise en œuvre des projets majeurs de restructuration, principalement le nouvel aéroport international de Diass, le redressement des industries chimiques du Sénégal (ICS) et la création de pôle économique à Dakar.
* En 2004 Karim Wade a été promu à la tête de l’ANOCI avec pour mission, la préparation et l’organisation du 11 ème sommet islamique. Il avait à sa disposition des milliards de franc CFA dont la traçabilité reste encore un mystère pour beaucoup.
o Mr Macky Sall a été amener à démissionner de son poste de président de l’assemblée nationale pour avoir simplement demander un audit sur l’utilisation des fonds de l’ANOCI.
* En 2009, Karim Wade a été nommé ministre d'État à la coopération internationale, de l’aménagement du territoire, du transport aérien et des infrastructures.
* En 2010, Karim Wade a été nommé ministre de l'Énergie et des biocarburants du Sénégal. Son incompétence et son manque d'expérience ont plongé les Sénégalais dans le noir pendant plusieurs années avec d’incessantes coupures de courant.
A ce jour, un examen même rapide de son bilan à la tête de ces ministères, donne toute la mesure de son incompétence dont les Sénégalais ont été les principales victimes.
En plus du népotisme flagrant précité, le président sortant s’est auto-investi d’une mission : dilapider l’argent du contribuable sénégalais. Il aurait eu pour habitude de distribuer des millions de notre argent aux nombreux visiteurs du palais présidentiel sous forme de «Pass». Il aurait également distribué des millions voire des milliards d’argent public comme« Adiya » aux différentes« Tarikhas » du pays. Ces distributions de «Pass» ou Adiya” au « tout venant » seraient enracinées dans la culture sénégalaise nous dit –on. Pourvu que cela se fasse sur ces propres deniers, et non à la charge de tous les contribuables.
Depuis trop longtemps, les africains ont toléré leur spoliation par les pouvoirs en place et la confiscation puis le partage de biens communs par une poignée de personnes qui souvent n’ont aucune obligation de rendre des comptes.
C’est le moment mettre fin à ce cycle infernal d’injustice où les même s’enrichissent avec l’argent du contribuable dans un système sans réel control. Nous, peuple sénégalais ne pouvons plus rester inactif face à cette situation et devons dès lors nous mobiliser pour constituer un front de réforme et de changement qui ne peuvent plus être retardés. Devrions nous passer par un printemps, hiver ou été africain? Peu importe pourvu que ce soit pour des temps meilleurs. Nous commencerons par mettre devant leurs responsabilités ceux qui, douze années durant, ont pris en otage tout un peuple.
Cette pétition a pour principal objectif de rappeler à M. Macky Sall qu’il a été choisi par le peuple sénégalais pour présider à sa destinée et par conséquent il se doit de remplir cette mission en ayant toute conscience d’être au service de son peuple. Il ne relève nullement de votre justice personnelle pour accorder le pardon national aux responsables de la gabegie institutionnalisée au Sénégal. Nous voulons que la lumière soit faite sur la gestion du pays par le président sortant et les responsabilités situées afin que dans notre cher pays, la justice soit la même selon que vous serez puissant ou misérable.
Nous demandons également au gouvernement sénégalais que des investigations soient menées dans l’entourage de M. Wade pour les faits supposés, dans la liste ci-après:
* Farba Senghor, ancien ministre du transport aérien
o Nous demandons au gouvernement du Sénégal qu’une enquête soit ouverte au sujet de M. Senghor pour avoir souillé, de bouse de vache et de détritus, la maison de M. Idrissa Seck, ancien Premier Ministre du Sénégal. M. Seck ayant le tort de ne plus être en bons termes avec le président Wade.
o Nous réclamons aussi une nouvelle enquête sur le saccage commandité du siège des journaux L'As et 24 Heures Chrono. Les 12 voyous qui seraient recrutés pour les besoins de ce forfait par M. Senghor auraient bénéficié d’une grâce présidentielle le jour de la confirmation de leurs peines de prison de trois ans par la cour d'appel de Dakar.
o Nous demandons un audit de M. Senghor pour détournement de fonds de l'Etat. En 12 ans, M. Senghor est passé de sa position d’homme-à-tout faire du candidat Abdoulaye Wade, à celle d’un millionnaire propriétaire de multiples bien immobiliers au Sénégal et à l'étranger.
* Lamine Faye, garde du corps et neveu du président Abdoulaye Wade
o Pendant l’enquête ouverte en octobre 2003 concernant l’agression de Talla Sylla, le leader du Jef-Jel, tous les faisceaux de cette affaire convergeaient vers le neveu du président. Cette affaire a été simplement enterrée du fait que la brigade spéciale et la police ne pouvaient entendre le présumé commanditaire.
o De plus, M Faye serait impliqué dans un vol d’électricité dont le coût s’élève à plus de 5 millions de francs CFA et aurait tenu sous la menace, d’une arme à feu, un agent de la Senelec. Le nom de M. Faye est également cité comme le « cerveau » des attaques de la mairie de Sacré Cœur qui se sont soldées par la mort d’un des assaillants.
La liste est trop longue; on ne peut inclure toutes les personnes responsables. Cependant, les personnes citees ci-dessus font partie des examples les plus flagrants.
Nous appelons le gouvernement à mener des investigations pour que la lumière soit faite sur toutes ces affaires et bien d’autres.
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